Acerca de
La non-prescription des usages
Ne pas prescrire un usage signifie ne pas inscrire une pratique immuable dans un espace donné qui va en prédéfinir et en limiter les usages, souvent sexués.
Dans la majorité des cours de récré, on retrouve du mobilier et des marquages au sol qui figent des pratiques - et notamment des pratiques sexuées - dans l’espace.
Par ailleurs, on a tendance à penser que les filles s’orientent naturellement vers des “petits jeux” calmes et les garçons vers de grands jeux dynamiques, collectifs ou sportifs. Pourtant, associer un usage au sexe de l’enfant, c’est alimenter les stéréotypes de genre et les dérives inégalitaires qui en découlent.
À l’inverse, ne pas prescrire les usages, c’est détenir une clé fondamentale dans l’aménagement ou le réaménagement égalitaire des espaces. Cela permet d’éviter les étiquettes limitantes dans la construction de sa propre image et dans la perception de son potentiel.
→ on met en place des aménagements ouverts et modulables ;
→ on varie les possibles et on permet la négociation des espaces entre enfants ;
→ on pense diversité des besoins des usager.e.s ;
→ on induit une multiplicité de pratiques et on les encourage à travers de nouvelles configurations spatiales.
Au lieu de prescrire :
Deux exemples :
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1. Lors des expérimentations réalisées au Collège Antonin Perbosc à Auterive en Haute-Garonne, les jeunes se sont appropriés les éléments mis à disposition de diverses manières. Certain.e.s ont utilisé les modules de bois pour s’asseoir et discuter, tandis que d’autres les ont exploités pour faire du parkour. Lorsque les formes sont suffisamment libres, une multitude d’usages peut émerger à partir d’un même objet.
2. À l’école des Bosquets, à Mérignac en Gironde, la modification des lignes traditionnelles du terrain de football a permis l'émergence de nouveaux jeux collectifs.
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